AMPHIBIE
Constructeur : Consolidated
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Conçu dans les années 1930 aux États-Unis. Le Catalina est largement utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a été construit à environ 4 000 exemplaires, dont une partie au Canada et en URSS. Les Catalinas furent utilisés pendant longtemps après la guerre pour des missions de sauvetage en mer et de bombardier d'eau. 24 exemplaires sont encore en état de vol.
Du Catalina au Canadair
Dans les années 1930, Latécoère se lance naturellement dans la conception des hydravions, jetant ainsi les bases architecturales des futurs hydravions à coque (par opposition aux hydravions à flotteurs). En 1941, pendant la guerre du Pacifique, la société américaine Consolidated Aircraft Corporation développe le Catalina, principalement destiné à des missions de lutte anti-sous-marine, de patrouille maritime et de sauvetage en mer. Le Catalina se distingue par sa grande autonomie, capable d'accomplir des missions de 12 à 14 heures sans nécessiter de piste d'atterrissage, un atout crucial pour opérer dans des zones non préparées. En tout, plus de 3 300 exemplaires sont construits. Toutefois, à la fin de la guerre, ces avions se retrouvent sans mission.
Certains Catalina sont reconvertis pour des vols commerciaux, notamment par Qantas entre 1943 et 1945. Ces vols, pouvant durer jusqu'à 33 heures, sont surnommés « The Double Sunrise » car les passagers assistaient à deux levers de soleil. Le commandant Cousteau utilisa un Catalina (PBY-6A, N101CS) pour approvisionner ses expéditions, mais tragiquement, son second fils, Philippe, trouva la mort dans un accident à bord de cet appareil sur le Tage, près de Lisbonne.
À la demande des autorités canadiennes, les Catalina sont transformés en bombardiers d’eau. La conversion, relativement simple, consiste à étanchéifier une partie de la soute et à installer des écopes pour recueillir de l’eau. Le largage se fait par deux trappes sous le fuselage. Ainsi, en 1960, le concept d’écopage voit le jour. La France devient le premier client du Catalina modifié, bien que les pompiers soient initialement sceptiques, craignant pour la sécurité des pilotes. Cependant, les deux premiers Catalina, arrivés à Marignane en 1963, se révèlent être une arme redoutable contre les incendies de forêt. L’écopage permet aux avions de se ravitailler en eau sans avoir à se poser, gagnant ainsi un temps précieux entre chaque rotation.
Néanmoins, les Catalina vieillissent, et l’avion, à l’origine, n’est pas conçu pour supporter les contraintes répétées de l’écopage, notamment les chocs sur les vagues. Canadian Vickers, responsable de la transformation des Catalina, est racheté par Canadair, qui développe alors un avion entièrement nouveau, tirant parti de l’expérience acquise. Cet appareil, conçu spécifiquement comme bombardier d’eau, voit le jour en 1966. Le Québec en commande 15 exemplaires et la Sécurité Civile française 10. En 1969, les premiers Canadair CL-215 sont livrés. Au total, 125 appareils seront construits pour une dizaine de pays clients, principalement en Méditerranée.
Dans les années 1990, après environ 25 ans de service, les CL-215 approchent de la fin de leur vie opérationnelle. Leurs moteurs à pistons, devenus obsolètes, rendent difficile l’approvisionnement en carburant et en huile. Bombardier rachète alors la licence des Canadair et les remotorise avec des turbines. Le CL-415 est né. La puissance des moteurs passe de 2 128 à 2 420 chevaux, et la capacité en eau augmente de 5 300 à 6 137 litres. La vitesse s'améliore également, passant de 290 à 333 km/h, ce qui réduit encore le temps entre les rotations. La France en commande 15 exemplaires. Aujourd’hui, 12 d’entre eux sont encore en service, les autres ayant été perdus dans des crashs. Cependant, en juillet 2024, faute de budget suffisant pour leur entretien, aucun des Canadair français n’était en état de vol, et en août, seulement 9 ont été progressivement remis en service.
Le futur des Canadair
De Havilland Canada a repris le flambeau et prévoit de lancer le CL-515 d’ici 2028. La France a déjà commandé deux exemplaires en 2024.
Longueur : 19,46 m
Envergure : 31,70 m
Motorisation : 2 x Pratt & Whitney R-1830 (en étoile)
Puissance : 2x 1 200 Ch
Masse à vide: 9,5 Tonnes Maximale: 16 Tonnes
Vitesse maximale: 314 Km/h
Rayon d’action: 4 030 Km
Nombre d’appareils construits: ≈ 4 000
Mise en service: 1936 Encore en service (24)
Détails de la maquette
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